Viens petite fourmi qui te dirige vers ce lac blanc et crémeux. Attention tu vas finir par te noyer.

La foule m'engloutit tous les jours dans ces souterrains, veines et catacombes citadines et vaines vies où l'on badine avec la tombe. Je me poursuit et toujours  m'échappe. Llèche mes blessures et le lendemain c'est reparti! Cette foule envahissante, cette foule gluante, cette foule qui me saoule, cette foule qui me défoule. Je la hais. Changement de registre, je sors de la ligne et me dirige vers l'autre quai.

Fourmi petite fourmi, cadavre sans tête tu deviendras.

Je me ramollis au fur et à mesure de mes envies. Je me rajeunis au fur et à mesure de mes folies. Schyzopatho non content j'applique à mon passé les méthodes du présent. Hyppocon hyper  un peu con l'altitude n'a d'effet qu'en un rêve de lieux défaits. Je m'évertue à vouloir rimer alors qu'un rimeur sans raillerie rimera sans maille. Rions donc à mes aneries que petite fourmi sous le sac te voilà dans le pétrin.

Clik clak une image se grave. Crik crak un cou s'écarte.

Que ceux et celles qui une fois ont ressentit le besoin d'écrire leur solitude lèvent la main droite. On se sent moins seul maintenant. Banalités évidemment mais qu'importe. Tout ce que nous disions et disons n'avance à rien. Notre discussion est vaine et n'aboutit à rien. Et pourtant, quelque part dans l'antichambre d'un moi ou autre connerie de surmoi, l'utilité d'être en présence d'une âme errante justifie à elle seule sa présence. Cet imposteur de Grand Barbu aurait pu me filer un jumeau. Une petite fourmi à décapiter.
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